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Cahiers de la Réconciliation n° 1-2 2024

En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, les conflits et les guerres se perpétuent tandis que l’impunité dont bénéficient les responsables des violences politiques engendre de nouveaux cycles de violence, dont l’enjeu, outre le pouvoir, est la mainmise sur les énormes richesses naturelles de ces pays.

Sous l’égide des super-puissances aux intérêts géostratégiques bien affirmés, de leurs sociétés multinationales, et avec le concours de leurs gouvernements respectifs, les pays du Sahel, d’Afrique de l’Ouest et de la Région des Grands-Lacs voient l’exploitation de leurs ressources ne bénéficier que très peu à leur population.

Dans le dossier de ce numéro des Cahiers de la Réconciliation, par leurs analyses historiques, socioéconomiques et géostratégiques, les auteurs, membres du MIR et témoins de beaucoup de ces événements, nous dévoilent les enjeux et les dangers actuels de ces guerres incessantes, du Sahel aux Grands-Lacs africains.

De son côté, Wiam, centre de formation à la résolution des conflits, fondé à Bethléem par Zoughbi Zoughbi, nous partage ses réflexions sur la situation présente dans la région.

 

Ce numéro peut être commandé au secrétariat du MIR.

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Les objecteurs de conscience Vitali Dvarashyn et Mikita Sviryd sont menacés d’expulsion vers la Biélorussie par la Lituanie

 

Les organisations soussignées sont sincèrement préoccupées par la menace des autorités lituaniennes d’expulser immédiatement l’objecteur de conscience biélorusse Vitali Dvarashyn et le déserteur Mikita Sviryd vers la Biélorussie où ils risquent d’être persécutés, emprisonnés et condamnés à la peine de mort. Nous demandons aux autorités lituaniennes d’agir immédiatement pour empêcher l’expulsion des objecteurs de conscience vers la Biélorussie et de leur accorder l’asile en Lituanie, où ils ont cherché protection.

L’objecteur de conscience biélorusse Vitali Dvarashyn, comme d’autres demandeurs d’asile biélorusses en Lituanie, a été déclaré « menace pour la sécurité nationale en Lituanie » en 2023 alors qu’il a reçu un permis de séjour de 7 ans dans le pays. Il a donc été placé en isolement dans un camp de réfugiés et s’est vu refuser l’asile le 29 mai 2024 au motif qu’il ne serait pas en danger en Biélorussie. Le 13 juin 2024, pour échapper à une éventuelle arrestation et au risque d’expulsion immédiate, il s’est caché.

Le déserteur biélorusse Mikita Sviryd s’est vu refuser l’asile le 20 novembre 2023 et bien qu’il ait fait appel, comme Vitali, il n’a pas été autorisé à présenter son cas lors d’une audience, ce qui est très préoccupant en raison de la réintroduction de la peine de mort en Biélorussie. Il cherche donc désespérément des moyens de protéger sa vie.

Nous demandons instamment aux autorités lituaniennes d’empêcher par tous les moyens l’expulsion de Vitali Davarshyn et de Mikita Svyrid – et de tout autre déserteur, évadé et réfractaire – vers la Biélorussie, et de leur fournir une protection adéquate.

Comme l’a indiqué le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Biélorussie, Mme Anaïs Marin, lors du dernier Conseil des droits de l’homme des Nations unies, la situation des droits de l’homme en Biélorussie est très alarmante et ce pays n’est donc pas sûr pour les objecteurs de conscience, les déserteurs et les résistants à la guerre.

Le rapporteur spécial des Nations unies a également souligné que « le gouvernement [de Biélorussie] continue de soutenir activement l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine ».

Nous sommes alarmés par le fait que ces informations ne sont pas prises en compte par les autorités lituaniennes, qui restent convaincues que les déserteurs et les objecteurs de conscience peuvent retourner en Biélorussie en toute sécurité. « Ce n’est pas vrai », explique Olga Karatch du Centre international d’initiatives civiles Our House (Nash Dom), Vitali Dvarashyn et Mikita Svyrid risquent d’être persécutés et emprisonnés s’ils sont renvoyés de force en Biélorussie. Pour les déserteurs comme Mikita, la peine de mort est même légale. Il faut empêcher cela par tous les moyens. »

En outre, nous sommes profondément inquiets de lire que le département lituanien des migrations ne considère pas comme pertinent le rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme en Biélorussie.

Les peines prévues pour s’être soustrait à la conscription militaire, les violations continues du droit à l’objection de conscience au service militaire et la réintroduction de la peine de mort pour les déserteurs sont autant de preuves que la Biélorussie n’est pas un pays sûr pour les objecteurs de conscience.

Les organisations soussignées appellent donc la Lituanie à empêcher immédiatement l’expulsion des déserteurs et objecteurs de conscience biélorusses et à leur fournir une protection adéquate.

Comme le soulignent les principes directeurs du HCR sur la protection internationale, les objecteurs de conscience au service militaire peuvent prétendre au statut de réfugié s’ils risquent d’être persécutés dans leur propre pays, ce qui s’applique pleinement aux objecteurs de conscience biélorusses.

Le droit à l’objection de conscience au service militaire est un droit de l’homme inhérent au droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (également présent dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, article 10 – Liberté de pensée, de conscience et de religion). Il convient également de rappeler qu’il existe en Biélorussie un risque élevé de recrutement et de mobilisation en faveur de la guerre d’agression de la Fédération de Russie en Ukraine, ce qui constitue une violation du droit international.

Les organisations soussignées demandent instamment à la Lituanie et aux autres membres de l’Union européenne de fournir une protection totale aux objecteurs de conscience et aux déserteurs qui fuient la Biélorussie où ils sont persécutés et où leur droit à l’objection de conscience n’est pas reconnu, et appellent les institutions européennes à garantir la pleine mise en œuvre du droit à l’objection de conscience au service militaire dans tous ses États membres.

Pour plus de détails sur les cas individuels mentionnés :

Vitali Dvarashyn: https://news.house/de/62206

Mikita Sviryd: https://news.house/62216

For more information and interviews please contact:

Olga Karach, directrice de l’International Center for Civil Initiatives Our House: olga.karatch@gmail.com

 

Signatory organizations:

• Our House

• Connection e.V.

• European Bureau for Conscientious Objection (EBCO)

• International Fellowship of Reconciliation (IFOR)

• War Resisters’ International (WRI)

 

• Arbeitsstelle Frieden und Umwelt der Evangelischen Kirche der Pfalz (Protestantische

Landeskirche) – Allemagne

• Aseistakieltäytyjäliitto – The Finnish Union of Conscientious Objectors (AKL) – Finlande

• Association of Greek Conscientious Objectors – Grèce

• Begegnungszentrum für adktive Gewaltlosigkeit – Autriche

• Belgian Coalition Stop depleted uranium weapons – Belgique

• BOCS Civilization Planning Foundation – Hongrie

• Center for Global Nonkilling – Suisse

• Center on Conscience & War – États-Unis

• Centre pour l’Action Non-violente – Suisse

• Centro Studi Sereno Regis – Italie

• Conscientious Objection Watch – Turquie

• Deutsche Friedensgesellschaft – Vereinigte KriegsdienstgegnerInnen (DFG-VK) –

Allemagne

• Flüchtlingsrat Schleswig-Holstein e.V. – Allemagne

• Forum gewerkschaftliche Linke Berlin – Allemagne

• Giuristi Democratici – Italie

• Internationale der Kriegsdienstgegner*innen (IDK) – Allemagne

• Internationaler Versöhnungsbund, österreichischer Zweig – Autriche

• Kerk en Vrede – Pays-Bas

• Komitee für Grundrechte und Demokratie e.V. – Allemagne

• Leuven Peace Movement – Belgique

• Mouvement international de la Réconciliation – France

• Movimento Internazionale della Riconciliazione – Italie

• Pax Christi Flanders – Belgique

• Peace Tax International (CPTI) – Royaume-Uni

• Pressenza International

• Sudanese Organization for Nonviolence and Development (SONAD) – Soudan

• Un Ponte Per – Italie

• Vrede vzw – Belgique

• Vredesactie – Belgique

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Communiqué à l’occasion des élections législatives

Au nom de leur foi chrétienne, les membres de notre mouvement, centenaire aujourd’hui, se sont mobilisés à divers époques contre les guerres, le colonialisme, le racisme d’État et l’antisémitisme et pour soutenir concrètement, avec beaucoup d’autres, les victimes de ces violences.

Aujourd’hui, à la veille des prochaines élections législatives, nous souhaitons réaffirmer notre engagement en faveur des droits de l’Homme, de la justice et de la paix par la non-violence et notre opposition à toutes les idées de racisme, de rejet de l’autre et de haine.

Nous souhaitons que nos concitoyennes et concitoyens choisissent par leur vote de construire une société inclusive, ouverte et solidaire et rejettent les politiques d’exclusion, de discrimination et d’inégalité, indignes des valeurs démocratiques et sociales de notre pays et de notre République.

Nous souhaitons la préservation et le renforcement d’un État de droit garantissant les libertés publiques, le maintien et le renforcement des services publics (hôpital, école, police, justice, culture), la protection des plus fragiles et des plus pauvres, l’accueil digne des migrants, la lutte contre les discriminations diverses et les violences qu’elles engendrent, une économie tournée vers le bien commun et non vers les superprofits de quelques-uns, une politique volontariste de protection de l’environnement, de sortie du nucléaire et d’adaptation au changement climatique.

Nous demandons l’abandon du Service National Universel et la fin de la militarisation des écoles (protocole Ministère de l’Éducation nationale – Ministère des Armées, classes défense et de sécurité globale). Nous appelons au développement d’une véritable éducation à la non-violence et à la paix dans les écoles (selon la nouvelle recommandation de l’UNESCO en la matière) et au renforcement du service civique.

Nous souhaitons que la France repense les principes de sa politique de sécurité, reprenne un processus de dialogue respectueux avec le peuple kanak, trouve les moyens diplomatiques pour permettre le retour de la paix dans la justice en Ukraine, s’engage en faveur de la paix en Israël-Palestine en reconnaissant l’État de Palestine et en travaillant à la sécurité de tous les peuples de la région, révise sa politique vis-à-vis des pays africains afin de répondre aux attentes de développement et de démocratie des peuples de ce continent, soutienne les projets de réforme de l’ONU, et signe le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Nous nous réjouissons des prises de position de l’Église protestante unie de France (Epudf) et de la Fédération protestante de France (FPF), et de la signature par des milliers de chrétiennes et de chrétiens de la tribune « Au nom de notre foi, nous voterons contre l’extrême droite », rédigée par le collectif Justice et Espérance et que nous avons signée en tant que mouvement.

Nous appelons toutes les Églises chrétiennes à prendre nettement position de la même façon, et les chrétiennes et les chrétiens à choisir de voter en faveur des candidats et des candidates qui proposent un projet politique compatible avec les valeurs d’amour et de non-violence telles que nous les lisons dans l’Évangile.

Comité national de la branche française du Mouvement International de la Réconciliation (MIR)

27 juin 2024

Communiqué du MIR à l’occasion des élections législatives 6-2024

Presse release on the occasion of the parliamentary elections 6-2024

 

Ce communiqué est repris sur le site de la Fédération protestante de France :

https://www.protestants.org/prises-de-position-officielles-des-membres-de-la-fpf/

 

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Cahiers de la Réconciliation n° 3-4 2023

L’objection de conscience est un droit humain internationalement reconnu. Malgré cela, de nombreuses personnes, originaires de régions en guerre ou de pays impliqués dans des guerres sont contraintes de faire leur service militaire, et tentent de s’y soustraire. Certains sont emprisonnés, et, dans certains pays, risquent la peine de mort ; d’autres sont déserteurs des champs de bataille. Ils demandent protection et soutien.

Une campagne internationale initiée par le BEOC, l’IFOR, l’IRG et Connection e.V., depuis la guerre d’invasion de l’Ukraine par la Russie, soutient les objecteurs de conscience, les déserteurs, et les pacifistes russes, biélorusses et ukrainiens. Ce dossier s’en fait l’écho.

Vous trouverez également une réflexion d’Antoine Arjakovski sur la nécessaire réforme du mouvement oecuménique tandis que Maria Biedrawa rend hommage à Mgr Taban, artisan de paix au Soudan du Sud.

Ce numéro paru en janvier 2024 peut être commandé au secrétariat du MIR.

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La situation en Israël et en Palestine

C’est avec une très grande tristesse et une profonde inquiétude que nous suivons les événements qui se déroulent en Israël et en Palestine depuis l’attaque du Hamas contre les kibboutz du sud d’Israël et les participants à une rave party. Cette attaque sanglante visait à semer la terreur dans la population israélienne en tuant le plus grand nombre possible de militaires et de civils. Les Israéliens ripostent depuis par des bombardements sur la Bande de Gaza, d’une intensité jamais atteinte jusque-là, dans le but annoncé de détruire le Hamas. Ces bombardements tuent et blessent indistinctement combattants du Hamas et population civile palestinienne, et détruisent à grande échelle les infrastructures du territoire, plongeant tous les habitants dans une situation infernale.

Cette spirale de la violence et de la vengeance doit être brisée.

Nous croyons avec force que toute vie humaine est sacrée et qu’elle doit être respectée de façon absolue, que la violence et la guerre n’apportent que morts, destructions, souffrances et traumatismes pour les deux parties qui s’affrontent car la violence armée détruit aussi l’humanité de ceux qui l’exercent.

Nous savons aussi les conséquences terribles et le désespoir qu’entraînent les violences imposées en permanence par les structures d’oppression et d’injustice qui nient la dignité et les droits fondamentaux de leurs victimes, surtout quand elles durent depuis des décennies.

Nous redisons aussi que, pour nous, il n’y a aucune justification religieuse à l’usage de la violence de quelque nature qu’elle soit car Dieu ne veut ni la guerre, ni les destructions, ni les atteintes à la vie et à la dignité des personnes.

Nous appelons de tous nos vœux la fin des violences armées actuelles mais aussi des injustices structurelles, politiques, économiques et sociales en Israël-Palestine, et des discours d’exclusion, d’apologie de la violence et de haine, y compris et surtout quand ils sont d’origine religieuse.

Nous sommes solidaires de toutes les femmes et de tous les hommes qui, au milieu de cette tragédie humaine, agissent immédiatement et sur le long terme pour mettre fin aux combats et aux violences, pour la défense de toute vie et pour l’avènement dans la région de la justice et de la paix par le respect mutuel, l’écoute, le dialogue (y compris interreligieux) et la non-violence. Nous soutenons en particulier les membres du MIR à l’œuvre en Israël et en Palestine.

Nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de paix dans cette région tant que tous les Palestiniens ne bénéficieront pas de la liberté, de la dignité, de la sécurité et de tous les droits civiques et politiques reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Nos souhaitons que notre pays participe à la désescalade des tensions et à la recherche d’une solution juste, négociée et à long terme pour les peuples israéliens et palestiniens.

Nous regrettons amèrement, une fois de plus, l’incapacité de la communauté internationale à prévenir les violences armées et à mettre fin aux guerres qui ensanglantent notre planète depuis des décennies, que ce soit au Proche-Orient, dans la région des Grands Lacs, qui a connu des millions de morts dans une indifférence totale, au Sahel, au Yémen ou en Ukraine. L’impuissance des Nations unies est dramatique et sa réforme doit être une priorité des peuples si nous voulons sortir de cette culture de la violence.

Comité national du MIR

24 octobre 2023

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Cahiers de la Réconciliation n° 2-2023

Le numéro 2-2023 des Cahiers de la Réconciliation vient de paraître.

Son dossier traite des enjeux pour la sauvegarde de la Création. Il réunit différents textes autour de l’écologie humaine intégrale, qui montrent les liens qui existent entre la destruction de la nature, les injustices économiques et sociales, et les conflits armés. Ces liens, multiples et complexes, se retrouvent sur tous les continents et ils mobilisent l’attention d’organisations diverses et des Églises chrétiennes.

La partie « Magazine » fait le point sur le Service National Universel (SNU) et la mobilisation contre son caractère obligatoire. Le pasteur Robert Philipoussi conduit notre réflexion sur le service et l’obligation à partir d’un passage de l’épître aux Galates.
Chantal de La Forge présente les rencontres organisées à l’occasion du centenaire du MIR en juin dernier à Paris. Un hommage à Jacques Gaillot et une recension du livre de Patrick Cabanel sur Mireille Philip, figure du MIR avec son mari André, complètent ce numéro.

Ce numéro peut être commandé auprès du secrétariat et vous être envoyé sous forme électronique ou papier.

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Communiqué

 

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Spiritualité

colombe

Citations

La non-violence est la loi de l’espèce humaine comme la violence est celle de la brute. (…) La dignité de l’homme exige de lui l’obéissance à une loi supérieure, à la force de l’esprit.
Gandhi

Cahiers

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A lire

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Cahiers

2014-1

A lire