Le MIR est la branche française d’une organisation appelée l’IFOR : International Fellowship of Reconciliation. L’IFOR est né en août 1914 d’une prise de conscience de chrétiens de nationalités et de confessions différentes, confrontés au scandale de la guerre. Il compte parmi ses membres six prix Nobel de la paix, dont Martin Luther King et Adolfo Perez Esquivel. Il a un statut consultatif à l’O.N.U. et à l’U.N.E.S.C.O. et celui d’organisation associée auprès de la Conférence des Églises européennes (K.E.K.) et du Conseil œcuménique des Églises (C.O.E.).
La branche française de l’IFOR, appelée MIR, Mouvement international de la Réconciliation, est créée en 1923.
Dès le départ, en France, le mouvement se donne une orientation décisive vers le combat en faveur de l’objection de conscience.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le pasteur André Trocmé, membre du MIR, engage la population du village du Chambon-sur-Lignon dans le sauvetage de milliers de juifs. Après la guerre, celui-ci devient secrétaire général du mouvement.
Par la suite, le MIR s’engage dans le dialogue avec les pays de l’est de l’Europe; il s’implique aussi dans la lutte anti-nucléaire et pour le désarmement, tout en poursuivant son engagement auprès des objecteurs de conscience.
Lorsque Jean Goss et sa femme Hildegard Goss-Mayr, grands militants et acteurs de la non-violence, s’engagent auprès du MIR dans les années 1950, ils contribuent à la promotion de la non-violence active auprès de mouvements de résistance en Hongrie, à Prague, en Irlande, aux Philippines, en Amérique latine (avec Dom Helder Camara, Mgr Romero, Adolfo Perez Esquivel,…), au Liban, à Madagascar ou encore en Afrique du Sud.
Durant les dernières décennies, le mouvement s’engage contre les guerres du Vietnam et d’Algérie et, plus tard, contre la guerre du Golfe ; il lutte aux côtés des paysans du Larzac, s’investit dans les recherches pour une défense civile non-violente et dans les mouvements contre l’installation des missiles Pershing et Cruise en Europe.
Aujourd’hui, le MIR agit dans le domaine de la formation à la non-violence active et pour la promotion d’une culture de non-violence.
L’association est membre du Département « Centres et mouvements » de la Fédération protestante de France et du réseau Eglise et Paix.
Elle est également membre du Comité de coordination du Service civil (C.C.S.C) et membre fondateur de la Coordination française pour la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde (2001-2010), qu’elle préside actuellement.
La branche française du MIR a son siège à Paris et déploie son action dans tout le pays au travers de ses groupes locaux et de l’action de ses adhérents.