C’est avec une très grande tristesse et une profonde inquiétude que nous suivons les événements qui se déroulent en Israël et en Palestine depuis l’attaque du Hamas contre les kibboutz du sud d’Israël et les participants à une rave party. Cette attaque sanglante visait à semer la terreur dans la population israélienne en tuant le plus grand nombre possible de militaires et de civils. Les Israéliens ripostent depuis par des bombardements sur la Bande de Gaza, d’une intensité jamais atteinte jusque-là, dans le but annoncé de détruire le Hamas. Ces bombardements tuent et blessent indistinctement combattants du Hamas et population civile palestinienne, et détruisent à grande échelle les infrastructures du territoire, plongeant tous les habitants dans une situation infernale.
Cette spirale de la violence et de la vengeance doit être brisée.
Nous croyons avec force que toute vie humaine est sacrée et qu’elle doit être respectée de façon absolue, que la violence et la guerre n’apportent que morts, destructions, souffrances et traumatismes pour les deux parties qui s’affrontent car la violence armée détruit aussi l’humanité de ceux qui l’exercent.
Nous savons aussi les conséquences terribles et le désespoir qu’entraînent les violences imposées en permanence par les structures d’oppression et d’injustice qui nient la dignité et les droits fondamentaux de leurs victimes, surtout quand elles durent depuis des décennies.
Nous redisons aussi que, pour nous, il n’y a aucune justification religieuse à l’usage de la violence de quelque nature qu’elle soit car Dieu ne veut ni la guerre, ni les destructions, ni les atteintes à la vie et à la dignité des personnes.
Nous appelons de tous nos vœux la fin des violences armées actuelles mais aussi des injustices structurelles, politiques, économiques et sociales en Israël-Palestine, et des discours d’exclusion, d’apologie de la violence et de haine, y compris et surtout quand ils sont d’origine religieuse.
Nous sommes solidaires de toutes les femmes et de tous les hommes qui, au milieu de cette tragédie humaine, agissent immédiatement et sur le long terme pour mettre fin aux combats et aux violences, pour la défense de toute vie et pour l’avènement dans la région de la justice et de la paix par le respect mutuel, l’écoute, le dialogue (y compris interreligieux) et la non-violence. Nous soutenons en particulier les membres du MIR à l’œuvre en Israël et en Palestine.
Nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de paix dans cette région tant que tous les Palestiniens ne bénéficieront pas de la liberté, de la dignité, de la sécurité et de tous les droits civiques et politiques reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Nos souhaitons que notre pays participe à la désescalade des tensions et à la recherche d’une solution juste, négociée et à long terme pour les peuples israéliens et palestiniens.
Nous regrettons amèrement, une fois de plus, l’incapacité de la communauté internationale à prévenir les violences armées et à mettre fin aux guerres qui ensanglantent notre planète depuis des décennies, que ce soit au Proche-Orient, dans la région des Grands Lacs, qui a connu des millions de morts dans une indifférence totale, au Sahel, au Yémen ou en Ukraine. L’impuissance des Nations unies est dramatique et sa réforme doit être une priorité des peuples si nous voulons sortir de cette culture de la violence.
Comité national du MIR
24 octobre 2023