Discours du théologien allemand Eugen Drewermann à Berlin, le 13.12.2014, lors de la manifestation pour la paix et contre la guerre
Mesdames et Messieurs, chères amies et chers amis de la paix,
Nous sommes rassemblés, en ces jours avant Noël, pour exprimer ce que chacun de nous ressent: nous voulons la paix, nous ne voulons pas la guerre!
En tant que théologien, j’aimerais rappeler à Monsieur Gauck [Joachim Gauck, le président de la République fédérale allemande] une chose importante : lorsqu’il exerçait encore son ministère de pasteur, il n’a pas expliqué à ses ouailles comment les anges dans les campagnes de Bethléem appelaient à soutenir la politique de paix de l’empereur romain Auguste. En fait, les anges promouvaient l’exact contraire de l’armement: « Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre.» Heureusement, dit Jésus dans son Sermon sur la montagne, j’ose nommer les hommes qui, dans ce monde, ont le courage de déposer les armes. Mais vous, vous pervertissez les valeurs chrétiennes que vous prétendez défendre : vous nous expliquez qu’être prêts à la guerre – dans le monde entier – est une question de responsabilité. Nous n’y sommes pas prêts, nous y sommes opposés!
C’est vrai: en tant qu’Etat le plus puissant économiquement en Europe, nous avons une responsabilité mondiale. Sous Madame Merkel, cette responsabilité a même grandi au point que nous siégeons maintenant à la troisième place des pays exportateurs d’armement. Et cela, la majorité des gens en Allemagne ne veut plus le tolérer – et NOUS, en tout cas pas! Lorsque Monsieur Sigmar Gabriel trouve que la vente de tanks à l’Arabie saoudite sous contrôle parlementaire pose problème, les glapissements et les hurlements à la mort de l’industrie de l’armement EADS, MBB, Heckler & Koch et de tous leurs semblables, viennent immédiatement freiner son ardeur. Depuis quand les affaires et les profits sont-ils plus importants que les vies humaines?
Oh oui, nous aurions des responsabilités! Au sein d’un monde dans lequel 50 millions d’être humains meurent de faim, nous aurions la responsabilité de mettre fin à la pénurie alimentaire, au manque d’eau potable, la responsabilité de limiter la surpopulation, de réduire la destruction de l’environnement, de faire enfin cesser la migration économique de millions d’êtres humains plongés dans la misère. Au lieu de quoi, nous voyons la Méditerranée se transformer en fosse commune, les migrants rejetés manu militari par Frontex. Payée à Berlin, siégeant à Varsovie, cette organisation militarisée protège les frontières méridionales de cet espace de prospérité économique qu’est le continent européen. Ce n’est pas de la responsabilité, Monsieur Gauck, c’est le contraire: un cynisme impitoyable qui regarde ailleurs.
Depuis 1989 nous aurions eu une chance merveilleuse que nous pourrions saisir aujourd’hui encore: à l’époque, après l’effondrement du Pacte de Varsovie, Gorbatchev déclarait à Bush père que l’OTAN pourrait elle aussi se dissoudre, démilitarisant ainsi tout le corridor qui s’étend de l’Oural à l’Atlantique. Imaginons un monde dans lequel nos prodigieux moyens devenus disponibles seraient enfin convertis en science et économie, en paix et bienveillance. Nous pourrions finalement nous consacrer à la recherche de solutions destinées à assumer les vraies tâches de l’humanité, plutôt qu’à la folie consistant à faire passer l’extension à l’Est de l’OTAN comme une politique de paix. Le meilleur moyen de contribuer à une politique de paix, c’est la sortie de l’OTAN!
L’OTAN n’a jamais été ce pourquoi elle aurait été fondée. Pendant 35 ans, on a expliqué aux Allemands qu’ils devaient fournir des soldats pour empêcher toute attaque contre nous et utiliser pour ce faire toutes les horreurs de l’armement. Pour une politique de paix, celle de la Balance Of Power, de l’équilibre de la terreur, nous avions besoin d’armes atomiques, d’armes bactériologiques, d’armes chimiques, de bombes au napalm. Tout ce qui contribue à détruire le droit international se trouvait et se trouve encore dans les arsenaux de l’OTAN. En 1989, normalement elle avait perdu sa raison d’être.
Mais du même coup elle a dévoilé le rôle qui a toujours été le sien: mondialiser les exigences hégémoniques des Etats-Unis d’Amérique, sans frein, sans frontière, pour imposer les intérêts du capitalisme.
Nous n’avons aucune raison de rester plus longtemps dans une alliance qui annonce ses agissements et ses intentions criminels aussi ouvertement qu’elle le fait ces temps. Voulons-nous vraiment nous faire dire par Monsieur Stoltenberg [Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN] que les Européens devraient augmenter leurs dépenses militaires à concurrence de 2% du produit national brut? Sous Adenauer, en 1964, nous avons promis que la République fédérale occidentale consacrerait 0,7% de son PIB à l’aide au développement. Pendant tout ce temps l’aide n’a jamais atteint que les 0,4%. Et nous avons encaissé vingt-cinq fois cette somme grâce aux intérêts sur la dette des pays « en voie de développement ». Jamais les besoins du tiers monde n’ont été le véritable motif de cette sorte de politique. Mais maintenant, avec le quintuple, soit 2% du PIB consacrés à l’armement, c’est la fin et la perversion de la responsabilité mondiale. Monsieur Gauck, nous sommes contre la guerre parce que chaque guerre va à l’encontre de ce que pourrait signifier la responsabilité mondiale, et nous ne nous laissons pas convaincre de détourner les yeux, parce que nous regardons enfin ce qui se passe!
Oh oui, Poutine menacerait la paix mondiale. Les dépenses en armement de la Russie s’élèvent à peu près à 80 milliards de dollars. C’est incroyablement élevé. Mais en même temps, on accorde aux USA 500 milliards de dollars, plus les milliards nécessaires pour étendre dans le monde entier le programme d’espionnage de la NSA afin de contrôler l’humanité tout entière. Sans oublier les opérations secrètes de la CIA à peu près partout sur la terre. A tout cela, il faut encore ajouter les quelque 300 milliards que les pays membres de l’OTAN doivent verser. Tout compris, c’est plus que dix fois ce que la Russie dépense pour sa défense. Qui doit avoir peur de qui?
En 1989, on a promis à Gorbatchev que l’OTAN n’avancerait pas d’un centimètre vers l’Est. Le ministre des affaires étrangères de l’époque, Hans-Dietrich Genscher, a encore négocié la réunification de l’Allemagne sur la base du maintien des nouveaux Länder en zone démilitarisée. Pendant vingt ans, on a lutté à Neuruppin pour faire échouer les projets de la Bundeswehr d’y installer un « bombodrome » où elle voulait expérimenter des bombes. Mais pour le reste, le passage de l’OTAN est complet. Onze Etats se cramponnent comme une pieuvre à la frontière occidentale de la Russie. L’OTAN est en Géorgie, elle veut pénétrer en Ukraine, elle installe ses bases militaires au Kazakhstan, au Kirghizstan et en Ouzbékistan, elle revendique la souveraineté sur l’espace aérien de l’Asie centrale au-dessus de l’Afghanistan. Aujourd’hui, l’OTAN est partout où elle ne devrait pas être! Ce n’est pas une alliance défensive, c’est l’alliance la plus agressive que l’humanité ait jamais connue!
J’entends dire que nous devrions aider les Kurdes. Donc nous devons avoir des armes, donc nous avons besoin de 100 personnes qui forment des Kurdes à l’utilisation efficace de nos armes. Mais les Kurdes nous ont-ils jamais intéressés? Les défenseurs de Kobané appartiennent au PKK et sont de ce fait une organisation terroriste. Les Kurdes ont subi des bombardements aériens par les Britanniques pour la première fois en 1925, parce que des prospections géologiques avaient détecté du pétrole dans leur sol. Dix-sept millions de Kurdes, héritiers d’une culture millénaire, attendent le droit d’être un peuple. Mais ils n’en ont pas le droit car cela pourrait nuire aux intérêts de la Turquie, qui est membre de l’OTAN. C’est pourquoi ils n’ont jamais rien été d’autre qu’un rempart contre Saddam Hussein, contre Assad en Syrie. Ils ont dû marcher droit, comme les Américains voulaient qu’ils le fassent. L’autorisation de former leur propre Etat méritait notre soutien, mais absolument pas l’actuel massacre dans lequel ils sont plongés!
Toute la politique de défense est confrontée aujourd’hui à un problème qui n’a pas commencé avec le Baron von und zu Guttenberg [homme politique allemand, membre de l’Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU), deux fois ministre dans la coalition d’Angela Merkel. Il a transformé, à peu de frais, comme il l’avait promis, l’armée de conscrits en une armée de métier, transformation nécessaire car de moins en moins de gens étaient d’accord de s’enrôler. Maintenant, Frau von der Leyen, l’ancienne ministre de la famille devenue ministre de la guerre, affronte la tâche qui lui a été confiée, soit d’introduire la Bundeswehr au cœur de la société. Je peux déjà vous l’annoncer: chez nous, elle n’y arrivera jamais! Rendre l’image de la Bundeswehr plus conviviale est sans doute possible. On améliore la communication numérique, la nourriture des restaurants universitaires et des casernes, on instaure des congés le week-end ou autres mesures du genre. Sauf que, Madame von der Leyen, la Bundeswehr n’est pas une entreprise parmi d’autres! Ce qu’on y apprend, c’est à tuer des êtres humains de la manière la plus efficace possible!
Et nous n’avalerons pas ces manipulations par petites bouchées, comme si c’était chose normale, à l’image de notre indifférence pour ce qui se passe dans les abattoirs, à la périphérie des grandes villes, lorsque nous achetons une saucisse. Nous nous intéressons à la manière dont vous prévoyez de produire de la sécurité! Sympathique et conviviale pour les familles. A Potsdam, on voit un papa confortablement installé, occupé à exécuter l’ordre de meurtre par drone pour une exécution extrajudiciaire à dix mille kilomètres de là. Et son petit garçon, assis sur ses genoux, apprend comment on pourra peut-être encore améliorer la chose dans dix ans. Si c’est ça l’avenir pour lequel nous éduquons et formons nos enfants, que pourrait signifier la responsabilité mondiale?
Nous refusons les attaques de drone que les Américains font voler après coordination préalable en Allemagne, à la base aérienne des United States Air Forces de Ramstein [http://www.rfi.fr/afrique/20130601-terrorisme-raids-drones-menes-etats-unis-afrique-depuis-le-territoire-allemand/]. Tout le monde en a connaissance, mais il est urgent et nécessaire de dénoncer, de supprimer ce système qui utilise abusivement une base allemande. Nous n’avons pas besoin d’armes qui tuent sans mettre nos propres soldats en danger. Nous avons besoin de la destruction des armes afin que plus personne ne soit mis en danger.
Oh oui: nous n’envahissons pas d’autres pays, affirme Obama en pensant à la Crimée et à l’Ukraine. Mais qui, je vous le demande, a pénétré depuis 1965 au Vietnam, puis en Irak, en Somalie? Qui a dévasté la Libye et la Syrie? Qui avait besoin d’envahir l’Irak une deuxième fois après avoir, entre les deux invasions, fait mourir plus d’un million de personnes avec l’embargo? Qui a aspergé d’agent orange la piste Ho-Chi-Minh au Vietnam, pour la défolier ? Cette arme chimique, puissant herbicide, provoque aujourd’hui encore des cancers, des fausses-couches [et des malformations congénitales – NDT ]. L’uranium dit «appauvri», dont les Américains ont bombardé l’Irak, produit toujours à l’heure actuelle les mêmes effets. L’armée allemande ne veut même pas révéler la présence des mines en Afghanistan pour «des raisons de sécurité», dit-elle ! Et maintenant nous devons envoyer cent soldats au nord de l’Irak afin d’enseigner aux gens sur place comment on désamorce les mines! Une telle déclaration est un affront à notre population allemande, le comble du cynisme.
Pas plus Monsieur Gauck que Madame Merkel ou Madame von der Leyen ne semblent comprendre ce simple fait: enseigner à des jeunes l’application immédiate du principe «toi ou moi», joint à la manière la plus efficace et la plus radicale possible de tuer le prétendu ennemi, équivaut à un changement fondamental de la conscience. En observant ce qui se passe aujourd’hui, nous devrions nous souvenir d’autre chose encore. C’était en 1918, lorsque dans l’Europe entière, tous et toutes auraient dû dire: il est inconcevable qu’un des participants à cette guerre absurde puisse prétendre se proclamer vainqueur après le massacre de dix millions de gens. Nous avons tous et toutes perdu notre humanité dans les batailles de Verdun, Ypres, Cambrai; nous partageons toutes et tous l’idée qui proclame «Plus jamais la guerre!» Mais non: les uns veulent n’avoir pas perdu la guerre et les autres veulent l’avoir gagnée. Voilà l’origine de la tragédie du XXe siècle. Exactement cent ans plus tard, nous pourrions enfin le comprendre: avec des bombes, on fait des cimetières, jamais la paix!
Qui devient soldat aujourd’hui le fait pour gagner de l’argent, ceci dans la logique de Madame von der Leyen. On pourrait tout aussi bien être balayeur de rue, boucher, boulanger ou autre chose. Nous sommes retournés au mercenariat de la Guerre de Trente ans. Nous avons maintenant des assassins professionnels, qui tuent sur ordre. Seulement pour l’argent, pour rien de plus élevé. Tout le reste n’est que propagande. Le projet se trahit de lui-même par ses propres mensonges.
La Première Guerre mondiale nous l’avait déjà appris. Il a fallu douze ans à Erich Maria Remarque pour l’écrire: « Si même cela avait été possible…» Cela… Il voulait parler des déluges d’acier sur le front occidental : «… rien ne restait de ce que nous appelions jadis la culture, de Platon à Schopenhauer. Six semaines de formation ont suffi à nous faire ramper dans la boue, sur ordre de n’importe qui, à condition qu’il porte les bonnes épaulettes. Nous sommes devenus des bêtes, des assassins, nous avons cessé d’être des êtres humains.» Que disons-nous aux écoliers auxquels Madame von der Leyen veut diffuser la propagande des officiers de la Bundeswehr? Quand on se demande, en Saxe-Anhalt, s’il ne faudrait pas qu’un pacifiste vienne parler dans les écoles après le passage d’un officier de l’armée allemande, ceci afin de représenter nos positions, la CDU se met immédiatement à hurler et la demande est annulée. Car l’armée allemande est un organe constitutionnel et s’y opposer démoraliserait les troupes. Or c’est exactement ce que nous voulons: démoraliser les troupes et abolir la Bundeswehr! Parce que nous avons des scrupules à tuer et nous voulons provoquer ces scrupules!
Je pense au pilote de bombardier Harold Nash de la Royal Airforce, en juillet 1943. C’était l’opération Gomorrha, le survol de la ville hanséatique de Hambourg, Round the clock bombing. Résultat : 40’000 morts à Hammerbruck en une seule nuit ! Nash le décrit avec ses propres mots: « Nous voyions sous nos ailes un ruban noir semé de perles et nous savions: ce que nous provoquions là en dessous était pire que l’Enfer de Dante. Nous ne pouvions voir que le feu mais pas les êtres humains, sinon nous n’aurions pas pu le faire.» Est-ce que la réponse doit être: surtout ne pas regarder ? Aujourd’hui, nous assassinons numériquement à 10’000 kilomètres de distance pour préserver nos nerfs… C’est ça la réponse actuelle Monsieur Gauck, Madame von der Leyen?
Il existe pire encore : l’obéissance. Toutes les armées du monde enseignent à ses femmes et à ses hommes le garde-à-vous face aux ordres. Même les spécialistes de la torture qui œuvrent dans les camps à Bagram en Irak, en Afghanistan, en Pologne, en Egypte, en Syrie, même ces gens-là sont protégés par Bush jeune et Dick Cheney sous prétexte qu’ils ne sont rien d’autre que des patriotes, exécutant leurs ordres. Pourtant, les Américains devraient s’en souvenir : en 1946 à Nuremberg, ils ont posé exactement cette question aux dignitaires nazis pendant les procès pour crimes de guerre: comment assumaient-ils cette responsabilité? Ils ont entendu alors la ritournelle habituelle de la soldatesque du monde entier: « Un ordre est un ordre ». Et les plaignants de rétorquer: c’est le début du crime, on ne peut pas simplement laisser sa personnalité au vestiaire au moment où on passe un uniforme.
Mais alors comment peut-on devenir soldat? Joshua Key, qui a déserté en 2003 à Bagdad, l’écrit net et clair: « Ici, nous ne combattons pas des terroristes, nous sommes nous-mêmes des terroristes. » Il a vu un de ses camarades abattre une jeune fille qui venait régulièrement mendier à la caserne, sa petite sœur dans les bras. Le jeune soldat la soupçonnait d’être membre d’Al Qaida, avec une ceinture d’explosifs. Peur et violence, c’est la logique de la guerre. Tant que les puissants peuvent nous faire peur, leur pouvoir s’établit par les armes. Devant vous, Monsieur Gauck, Madame Merkel, Madame von der Leyen et tous les autres, peu importe leurs noms, nous avons cessé de nous inquiéter; maintenant, c’est nous qui commençons à vous faire peur, parce que vous perdez le soutien de la population!
Je résume tout ce que je viens de dire avec les mots que le poète Wolfgang Borchert a laissés en testament à l’humanité, en 1947, alors qu’il mourait d’un cancer dans un hôpital de Bâle. Telle est la leçon de la Deuxième Guerre mondiale, la leçon de toute guerre: ce n’est pas vrai que notre pacifisme est un réflexe d’après-guerre; le pacifisme est la conviction principale de toute période d’avant-guerre; nous sommes par principe contre toute guerre. Et Wolfgang Borchert écrivait:
« Toi. Homme à ta machine, toi homme dans l’atelier. Si demain ils te donnent l’ordre de ne plus faire conduites d’eau ni terrines, mais casques d’acier et mitrailleuses, alors, dis NON! Et toi la mère, la mère en Allemagne! La mère en Ukraine! Si demain, ils reviennent et vous disent d’enfanter, d’accoucher d’infirmières de campagne et de nouveaux soldats pour de nouvelles tueries, alors toi, la mère en Allemagne, la mère en Ukraine, dis NON! Toi. Chercheur en laboratoire. Si demain ils te donnent l’ordre d’inventer une mort moderne contre l’ancienne vie, alors, dis NON! Et toi, le pasteur du haut de ta chaire. Si demain ils te donnent l’ordre de bénir le meurtre et de déclarer sainte la guerre, alors, dis NON!
Car si vous ne dites pas NON, cela continuera toujours!
Nous sommes pour :
La fin de l’armement
La sortie de l’OTAN
L’abolition de la Bundeswehr
La conversion de tous les moyens au service de la paix.
La paix est l’avenir, la guerre est le passé. Et nous refusons de laisser la conscience allemande revenir à l’âge de pierre. Nous nous réjouissons des jours de Noël et d’une année nouvelle qui évite les anciennes erreurs.
Merci
Eugen Drewermann – Berlin, le 13.12.2014